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LES GARIBALDIENS

dessus de sa tête ; mais un picciotto fait feu à son tour sur le capitaine et l’étend roide mort d’une balle dans le front.

Un mouvement en avant s’opère ; le picciotto qui a tué le capitaine s’empare de l’épée du mort ; frère Jean réclame le ceinturon, l’agrafe autour de son corps et y place le pied de sa croix, en disant :

— Je mets la croix où fut l’épée.

En ce moment, deux compagnies napolitaines sortent du palais royal et attaquent Montalto. Les picciotti se replient précipitamment ; Misori est forcé d’abandonner le bastion et se retire de nouveau dans le couvent.

Par bonheur, au même instant arrive Sirtori, amenant le secours du général. Il place ses trente-cinq hommes et arrête le mouvement agressif des Napolitains ; le combat s’engage plus acharné, le couvent est bombardé et battu par le canon ; mais les Napolitains sont forcés de se replier.

Le bastion Montalto est repris.

Le colonel Sirtori, comprenant toute l’importance d’une position qui menace le palais royal, fait immédiatement venir une douzaine de carabiniers génois et une vingtaine de légionnaires, les place derrière une maison d’où leur feu empêche les Napolitains de revenir sur le bastion.

Mais, ayant reçu de nouveaux renforts, ceux-ci