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LES GARIBALDIENS

ordonne à Misori d’aller vérifier le fait et de prendre position ; il demandera du secours si les forces sont insuffisantes.

Misori, suivi de quelques légionnaires, se rend au couvent de l’Annonziata et trouve les picciotti aux prises avec les Napolitains.

Ils n’avaient enlevé aucun canon, mais se battaient bien, encouragés qu’ils étaient par l’exemple du frère Jean, qui se tenait au milieu du feu, la croix à la main.

Misori prend la direction du mouvement et s’empare du couvent de l’Annonziata, qui dominait Montalto.

Les Napolitains, malgré un renfort considérables qu’ils reçoivent, sont encore repoussés ; les légionnaires et les picciotti sortent du couvent et se retranchent dans le bastion Montalto.

Misori écrit au général pour démentir la nouvelle de la prise d’un canon ; mais il lui annonce que le bastion est pris et lui demande du renfort.

Pendant ce temps, frère Jean s’avance jusqu’à vingt pas des Napolitains et leur fait un sermon sur la fraternité.

Un capitaine répond au sermon du frère Jean en prenant un fusil des mains d’un soldat et en faisant feu sur le moine.

La croix du frère Jean est brisée à six pouces au-