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LES GARIBALDIENS

Ceux qui, les premiers, ont traversé la route, s’éparpillent avec deux cents hommes dans les rues voisines de la porte de Termini. Nullo, Damiani, Manci, Bozzi, Tranquillini et Zazio pénétrent jusqu’à la Fiera-Vecchia, c’est-à-dire à trois cents pas de la porte de Termini.

Pendant tout ce temps, les légionnaires trouvent les maisons fermées et les rues désertes ; c’est à la Fiera-Vecchia, lorsque le général y arrive au milieu du feu, qu’il rencontre huit ou dix membres du comité de Palerme.

Ainsi cette poignée d’hommes, deux cents à peine, se répandant sur l’espace d’un kilomètre, avaient repoussé, par un élan inouï, tout ce qui se trouvait devant elle, trois ou quatre mille hommes peut-être !

Arrivé à la Fiera-Vecchia, le général ordonne de faire des barricades. À force d’appeler, on finit par attirer aux fenêtres les habitants ; on leur crie :

— Jetez les matelas !

À l’instant même, des matelas pleuvent de toutes les fenêtres ; ils sont entassés en barricades sur les points les plus battus par le canon.

Alors quelques Palermitains commencent à se montrer dans les rues. On les engage à faire insurger la ville ; mais on n’en obtient que cette réponse :

— Pas d’armes !