Page:Dumas les garibaldiens revolution de sicile 1861.djvu/123

Cette page a été validée par deux contributeurs.
104
LES GARIBALDIENS

à la vue des picciotti en déroute, Turr lance le 2e bataillon. La position du pont de l’Amiraglio est enlevée à la baïonnette.

Les Napolitains se débandent et fuient à droite ; mais, en même temps, on est attaqué sur la gauche par une forte colonne.

Turr envoie une trentaine d’hommes pour arrêter cette colonne, et le reste des légionnaires continue de s’avancer au pas de course, la baïonnette en avant.

Les Napolitains se replient sur la route de San-Antonio ; cette route, bordée de maisons, coupe en croix la route de Termini, que suivaient les légionnaires dans leur retraite ; les royaux placent deux canons sur la route même et la balayent avec la mitraille.

En ce moment, le général arrive, précédé du colonel Turr et accompagné du colonel Eber ; c’est à ce moment aussi que le colonel Tuckery, atteint par une balle, tombe mortellement blessé.

La colonne s’arrête quelques secondes à dix pas de la route transversale ; le guide Nullo la traverse le premier, portant un drapeau aux couleurs de l’indépendance ; il est immédiatement suivi par Damiani, Bozzi, Manci, Tranquillini et Zazio.

Peu à peu toute la colonne traverse la route sous les yeux du général, d’autant plus exposé au feu qu’il se tient à cheval, poussant ses hommes en avant.