Page:Dumas les garibaldiens revolution de sicile 1861.djvu/122

Cette page a été validée par deux contributeurs.
103
LES GARIBALDIENS

avaient disparu ; elle s’arrêta pour rallier la colonne.

Une alarme sur la montagne, toute fausse qu’elle était, avait suffi pour faire fuir les picciotti.

Il fallut deux heures, à peu près, pour reformer la colonne, réduite alors à treize ou quatorze cents hommes seulement.

Il était une heure et demie du matin, ou se trouvait à trois milles de la ville.

On se met en marche en colonnes serrées jusqu’aux avant-postes napolitains ; à trois heures et demie, on les rencontre ; ils lâchent trois coups de fusil et battent en retraite dans une maison pleine des leurs.

Ces trois coups de fusil suffisent à disperser les deux tiers des picciotti qui restent.

L’avant-garde, composée de trente-deux-hommes, comme nous l’avons dit, pousse alors jusqu’au pont de l’Amiraglio, pont jeté sur un torrent desséché ; elle trouve le pont défendu par trois ou quatre cents hommes, et les attaque vigoureusement en s’embusquant aux deux côtés du pont et derrière les arbres qui côtoient la route.

Un combat corps à corps s’engage ; tellement corps à corps, que, de son revolver chargé de six balles, un capitaine légionnaire nommé Piva met hors de combat quatre Napolitains. Misori appelle à son secours le colonel Bixio.

Bixio arrive au pas de course avec le 1er bataillon ;