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LES GARIBALDIENS

Puis, sans perdre de temps, et tandis que Turr obéit, Garibaldi se met en marche, avec quelques guides et quelques aides de camp, sur la route de Piano.

Alors on commence à entendre des coups de fusil de l’autre côté de la montagne où étaient les carabiniers ; attaqués par un nombre triple du leur, ils se défendent héroïquement ; mais, abandonnés par les picciotti, que l’on voyait traverser la route en fuyant, les carabiniers furent forcés de se retirer au sommet des montagnes.

Voyant cela, et ne recevant pas d’ordre du général, Turr envoie la 8e et la 9e compagnie rejoindre les carabiniers ; ne pouvant faire suivre la même route à l’artillerie, il garde deux compagnies pour la défendre et la met en batterie sur la route.

De cette manière, l’artillerie et les deux compagnies forment l’aile droite de la nouvelle position.

À deux heures après midi, le général arrive à Piano en suivant toujours le sommet des montagnes, laisse reposer ses hommes, et, le soir, appelle pour la première fois en conseil les colonels Turr, Sirtori et Orsini, ainsi que le secrétaire d’État Crispi.

— Vous voyez, leur dit le général, que notre corps est obligé de marcher par des chemins impossibles, éternellement menacé sur ses flancs par des ennemis dix fois plus nombreux que nous ne