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LES GARIBALDIENS

melons sont disposés comme points de défense,

Tous ces ouvrages furent achevés dans la journée par des hommes qui avaient marché toute la nuit ; puis les troupes bivaquèrent, partie autour des ouvrages qu’on venait d’exécuter, partie dans les villages.

Cela se passait pendant la journée et la nuit du 22.

Le lendemain, au point du jour, le générale et Turr gravirent la montagne de Pizzo-del-Fico. Après une ascension très-fatigante, ils arrivèrent au sommet. Là, tout à coup, un picciotto paraît et leur crie :

— Qui vive ?

C’étaient des paysans des environs qui n’avaient jamais vu le général et qui gardaient la position.

Turr et Garibaldi se font reconnaître, à la grande joie des picciotti.

Du haut de la montagne de Pizzo-del-Fico, le général et Turr peuvent voir tout Palerme et distinguer les troupes campées dans les plaines d’alentour et sur la place du château. L’œil exercé de Garibaldi lui fit porter le chiffre de ces troupes à quinze mille hommes au moins.

Il avait sept cent cinquante hommes sur lesquels il pouvait compter !

En outre, et en reportant ses yeux du côté de Montreale, il pouvait y voir un corps de trois à