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Prudence.

J’ai un service à vous demander, ma chère Marguerite.

Marguerite.

Dites.

Prudence.

Êtes-vous en fonds ?…

Marguerite.

Vous savez que je suis gênée depuis quelque temps ; mais, enfin, dites toujours.

Prudence.

C’est aujourd’hui le premier de l’an ; j’ai des cadeaux à faire, il me faudrait absolument deux cents francs ; pouvez-vous me les prêter jusqu’à la fin du mois ?

Marguerite, levant les yeux au ciel.

La fin du mois !

Prudence.

Si cela vous gêne…

Marguerite.

J’avais un peu besoin de l’argent qui reste là…

Prudence.

Alors, n’en parlons plus.

Marguerite.

Qu’importe ! ouvrez ce tiroir…

Prudence.

Lequel ? (Elle ouvre plusieurs tiroirs.) Ah ! celui du milieu.

Marguerite.

Combien y a-t-il ?

Prudence.

Cinq cents francs.

Marguerite.

Eh bien, prenez les deux cents francs dont vous avez besoin.