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Marguerite.

Eh bien, allons souper ; j’ai besoin de prendre l’air.

Le comte.

Il paraît que c’était grave ; vous êtes tout agitée, ma chère.

Marguerite.

Ça ne sera rien. (À Nanine qui entre.) Donne-moi un châle et un chapeau !

Nanine.

Lequel, madame ?

Marguerite.

Le chapeau que tu voudras et un châle léger. (Au comte) Il faut nous prendre comme nous sommes, mon pauvre ami.

Le comte.

Oh ! je suis habitué à ces tout ça.

Nanine, donnant le châle.

Madame aura froid !

Marguerite.

Non.

Nanine.

Faudra-t-il attendre madame ?…

Marguerite.

Non, couche-toi, peut-être ne rentrerai-je que tard… Venez-vous, comte ?

Ils sortent.



Scène IX

NANINE, seule.

Il se passe quelque chose ; madame est tout émue ; c’est cette lettre de tout à l’heure qui la trouble, sans doute. (Prenant la lettre.) La voilà, cette lettre. (Elle la lit.) Diable ! M. Armand mène rondement les choses. Nommé