» Voilà ce que contenait cette lettre, que je serai heureuse de récrire, pour me donner une nouvelle preuve de ma justification.
» Vous vous rappelez, Armand, comment l’arrivée de votre père nous surprit à Bougival ; vous vous souvenez de la terreur involontaire que cette arrivée me causa, de la scène qui eut lieu entre vous et lui et que vous me racontâtes le soir.
» Le lendemain, pendant que vous étiez à Paris et que vous attendiez votre père qui ne rentrait pas, un homme se présentait chez moi, et me remettait une lettre de M. Duval.
» Cette lettre, que je joins à celle-ci, me priait, dans les termes les plus graves, de vous éloigner le lendemain sous un prétexte quelconque et de recevoir votre père ; il avait à me parler et me recommandait surtout de ne vous rien dire de sa démarche.
» Vous savez avec quelle insistance je vous conseillai à votre retour d’aller de nouveau à Paris le lendemain.
» Vous étiez parti depuis une heure quand votre père se présenta.Je vous fais grâce de l’impression que me causa son visage sévère. Votre père était imbu des vieilles théories, qui veulent que toute courtisane soit un être sans cœur, sans raison, une