n’ai pu résister à mon inquiétude, et que je suis parti pour Paris.
— A cette heure ?
— Oui.
— Mais comment ? vous ne trouverez pas de voiture.
— J’irai à pied.
— Mais il pleut.
— Que m’importe ?
— Madame va rentrer, ou, si elle ne rentre pas, il sera toujours temps, au jour, d’aller voir ce qui l’a retenue. Vous allez vous faire assassiner sur la route.
— Il n’y a pas de danger, ma chère Nanine ; à demain.
La brave fille alla me chercher mon manteau, me le jeta sur les épaules, m’offrit d’aller réveiller la mère Arnould, et de s’enquérir d’elle s’il était possible d’avoir une voiture ; mais je m’y opposai, convaincu que je perdrais à cette tentative, peut-être infructueuse, plus de temps que je n’en mettrais à faire la moitié du chemin.
Puis j’avais besoin d’air et d’une fatigue physique qui épuisât la surexcitation à laquelle j’étais en proie.