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François, qui régna après lui[1].

Ferdinand qui régna après François.

Don Pierre, Jean, et Garcias.

Les quatre filles étaient : Marie, Lucrèce, Isabelle et Virginie.

Disons rapidement comment la mort se mit dans cette magnifique lignée, où elle entra, comme dans la famille primitive, par un fratricide.

Jean et Garcias chassaient dans les Maremmes : Jean, qui n’avait que dix-neuf ans, était déjà cardinal ; Garcias n’était encore rien que le favori de sa mère. Le reste de la cour était à Pise, où Cosme qui avait institué, un mois auparavant, l’ordre de Saint-Étienne, était venu pour se faire reconnaître grand-maître.

Les deux frères, qui depuis longtemps gardaient l’un pour l’autre une certaine inimitié, Garcias contre Jean, parce que Jean était le bien-aimé de son père, Jean contre Garcias, parce que Garcias était le bien-aimé de sa mère, se prirent de dispute à propos d’un chevreuil que chacun des deux prétendit avoir tué. Au milieu de la discussion, Garcias tira son couteau de chasse et en porta un coup à son frère. Jean, blessé à la cuisse, tomba en appelant du secours. Les gens de la suite des deux princes accoururent, ils trouvèrent Jean tout seul et baigné dans son sang, le transportèrent à Livourne, et firent prévenir le grand-duc de l’accident qui venait d’arriver. Le grand-duc accourut à Livourne, pansa lui même son fils ; car le grand-duc, un des hommes les plus savans de son époque, avait toutes les connaissances médicales que l’on pouvait avoir au XVIe siècle. Mais, malgré ces soins empressés, Jean expira dans les bras de son père, le 26 novembre 1562, cinq jours après celui où il avait été blessé.

Cosme revint à Pise. À voir ce masque de bronze dont il avait l’habitude de couvrir son visage, on eût dit que rien ne s’était passé. Garcias avait précédé Cosme à Pise et s’était réfugié dans l’appartement de sa mère, où elle le tenait ca-

  1. Le même qui épousa Bianca Capello, et dont nous avons déjà raconté l’histoire.