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LES MILLE ET UN FANTÔMES.

donc cet éternel recours en grâce que la prière ouvre devant le Seigneur.

Les fêtes de Pâques de l’année 1783 approchaient. C’était dans la nuit du jeudi au vendredi saint. J’avais, dans la journée du jeudi, entendu grand nombre de confessions, et, vers huit heures du soir, je m’étais trouvé tellement fatigué, que je m’étais endormi dans le confessionnal.

Le sacristain m’avait vu endormi ; mais, connaissant mes habitudes, et sachant que j’avais sur moi une clef de la petite porte de l’église, il n’avait pas même songé à m’éveiller ; ce qui m’arrivait ce soir-là m’était arrivé cent fois.