Page:Dumas - Mille et un fantômes, 1849, tome II.djvu/31

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
20
LES MILLE ET UN FANTÔMES.

encore. Les caveaux étaient ouverts et les dalles dressées contre les murailles ; les statues brisées jonchaient le pavé de l’église ; çà et là, des cercueils éventrés avaient restitué les morts, dont ils croyaient n’avoir à rendre compte qu’au jour du jugement dernier. Tout enfin portait l’esprit de l’homme, si cet esprit était élevé, à la méditation ; s’il était faible, à la terreur.

Heureusement le gardien n’était pas un esprit, mais une matière organisée. Il regardait tous ces débris du même œil qu’il eût regardé une forêt en coupe ou un champ fauché, et n’était préoccupé que de compter les heures de la nuit,