Page:Dumas - Mille et un fantômes, 1849, tome II.djvu/21

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
10
LES MILLE ET UN FANTÔMES.

de même couleur, de souliers de velours.

Ses beaux cheveux grisonnants faisaient toujours une auréole autour de sa tête, sa belle barbe blanche tombait toujours sur sa poitrine.

Alors commença une immense procession comme à la châsse d’un saint : des femmes venaient toucher les mains du bon roi, d’autres baisaient le bas de son manteau, d’autres faisaient mettre leurs enfants à genoux, murmurant tout bas :

— Ah ! s’il vivait, le pauvre peuple ne serait pas si malheureux. Et elles eussent pu ajouter : ni si féroce, car ce qui fait la férocité du peuple, c’est le malheur.

Cette procession dura pendant toute