Page:Dumas - Mille et un fantômes, 1849, tome II.djvu/190

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
179
LES MILLE ET UN FANTÔMES.

Alors le jeune chef jeta un cri plus expressif que les autres, en étendant la pointe de son sabre vers nous. Sans doute cet ordre était d’envelopper d’un cercle de feu ce dernier groupe, et de nous fusiller tous ensemble, — car les longs mousquets moldaves s’abaissèrent d’un même mouvement. Je compris que notre dernière heure était venue. — Je levai les yeux et les mains au ciel avec une dernière prière, et j’attendis la mort.

En ce moment je vis, non pas descendre, mais se précipiter, mais bondir de rocher en rocher, un jeune homme, qui s’arrêta, debout sur une pierre do-