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LES MILLE ET UN FANTÔMES.

c’est que la mort ne tue pas la vie ; — la mort n’est qu’un mode de transformation du corps humain ; la mort tue la mémoire, voilà tout. Si la mémoire ne mourait pas, chacun se souviendrait de toutes les pérégrinations de son âme, depuis le commencement du monde jusqu’à nous. — La pierre philosophale n’est pas autre chose que ce secret ; c’est ce secret qu’avait trouvé Pythagore, et qu’ont retrouvé le comte de Saint-Germain et Cagliostro ; — c’est ce secret que je possède à mon tour, et qui fait que mon corps mourra, comme je me rappelle positivement que cela lui est déjà arrivé quatre ou cinq fois, et encore, quand je dis que mon