Page:Dumas - Mes mémoires, tome 9.djvu/127

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
124
MÉMOIRES D’ALEX. DUMAS

— Du moment que je me charge de vous obtenir le visa, c’est tout ce qu’il vous faut ?

— Parbleu ! Et vous vous en chargez ?

— Je m’en charge.

Je pris mon chapeau.

— Vous allez ?

— Venez avec moi.

— Je vous, suis de confiance.

— Et vous avez raison.

Je faisais, à cette époque, un grand ouvrage sur les peintres de la Galerie des offices. Je conduisis Doligny chez l’imprimeur.

— Mon cher Batelli, dis-je en entrant, il faut que vous me rendiez un service.

— Avec plaisir, monsou Doumasse.

— Voici ce dont il s’agit.

— Voyons !

— Il s’agit de me faire quatre cartons à ces quatre pièces, de changer les quatre titres, et de mettre un autre nom d’auteur.

— C’est facile. Seulement, expliquez-moi bien la çose.

— Vous voyez ce qu’il y a là ?

Riçard Darlington, drame en trois actes et en sept tableaux, par monsou Alessandre Doumasse.

— C’est cela… Eh bien, il s’agit de mettre : l’Ambitieux où le Fils du bourreau, par M. Eugène Scribe.

Bene ! Après ?

— Vous voyez ce qu’il y a là ?

Angèle, drame en cinq actes, par monsou Alessandre Doumasse.

— Il s’agit de mettre : l’Échelle de femmes, par M. Eugène Scribe.

Bene ! Après ?

— Vous voyez ce qu’il y a là ?

Antony, drame en cinq actes, par monsou Alessandre Doumasse.