À minuit, la dernière page de la protestation était couverte de quarante-cinq signatures.
Ces signatures étaient celles de MM. :
Gauja, Thiers, Mignet, Cartel, Chambolle, Peysse, Albert Stapfer, Dubochet et Rolle, du National ;
Leroux, Guizard, Dejean, de Rémusat, du Globe ;
Senty, Haussman, Dussart, Busoni, Barbaroux, Chalas, Billard, Baude et Coste, du Temps ;
Guyet, Moussette, Avenel, Alexis de Jussieu, Châtelain, Dupont et de la Pelouze, du Courrier français ;
Année, Cauchois-Lemaire et Évariste Dumoulin, du Constitutionnel ;
Sarrans jeune, du Courrier des Électeurs ;
Auguste Fabre et Ader, de la Tribune des départements ;
Levasseur, Plagnol et Fazy, de la Révolution ;
Larreguy et Bert, du Journal du Commerce ;
Léon Pillet, du Journal de Paris ;
Bohain et Roqueplan, du Figaro ;
Vaillant, du Sylphe.
Qu’on ne s’étonne pas de nous voir transcrire ici ces quarante-cinq noms. Ce sont, à tout prendre, ceux de quarante-cinq hommes qui, en les écrivant, risquaient leur tête.
Quant à moi, qui ne risquais rien, mais qui n’eusse pas demandé mieux que de risquer quelque chose, je rentrai à onze heures chez moi, après avoir eu le soin de donner de mes nouvelles au no 7 de la rue de l’Université.
On me croyait parti pour Alger !