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NOTES

dans la main de son chef ; autrement, il se serait donné un démenti à lui-même, car il avait approuvé la réponse. »

» Je ne sais quelle était la réponse approuvée par M. Audry de Puyraveau. Voici la mienne :

« Seul (dans la commission municipale), M. Audry de Puyraveau avait une attitude passionnée : Remportez vos ordonnances ! s’écria-t-il alors (s’adressant à M. de Sussy) ; nous ne connaissons plus Charles X ! On entendait en même temps la voix retentissante d’Hubert lisant pour la seconde fois l’adresse de la réunion Lointier

» La députation républicaine se disposait à sortir lorsque, s’approchant d’Hubert, et tirant un papier de sa poche, M. Audry de Puyraveau lui dit avec vivacité : Tenez, voici une proclamation que la commission municipale avait d’abord approuvée, et qu’elle ne veut plus maintenant publier. Il faut la répandre. »

(Louis Blanc, Histoire de dix ans, imprimée et publiée à quinze éditions, du vivant de M. Audry de Puyraveau et de M. Mauguin.)
troisième infirmation.

« Je ne puis me taire sur une scène où M. Dumas me fait figurer personnellement avec M. Charras. Il aurait été question d’une lettre à écrire aux officiers d’un régiment où je ne connaissais personne. Je me serais plaint du général Lobau, et M. Charras aurait menacé de le faire fusiller ; sur quoi, j’aurais bondi de surprise ; M. Charras m’aurait pris par la main, et, me conduisant à l’une des fenêtres de l’hôtel de ville, il m’aurait montré la place en me disant : Il y a là cent cinquante hommes qui n’obéissent qu’à moi, et qui fusilleraient le Père éternel, s’il descendait sur la terre, et si je leur disais de le fusiller. »

rectification.

» D’abord, j’ai mis dans la bouche de Charras, non ces paroles tronquées par M. Mauguin, mais celles-ci, qui, à mon avis, sont bien différentes :

« Et, si le Père éternel trahissait la cause de la liberté, ce qu’il est incapable de faire, et que je leur disse de fusiller le Père éternel, ils le fusilleraient ! »