Il la relut deux fois.
— Enfin !… dit-il en me la rendant.
Et, en me la rendant, il haussait les épaules.
— Rentreras-tu dans les bureaux ?
— Oh ! pour cela, non, par exemple !
— Et tu auras bien raison. Veux-tu voir M. Fossier ?
— Ma foi, non.
— Il t’aime pourtant bien.
— Pourquoi ne m’écrit-il pas, lui aussi, une lettre de félicitations ?
— Non, mais il pourra bien te demander des billets pour ses filles.
— À propos de billets, je vous garderai une loge pour la seconde, n’est-ce pas ? vous étiez mal placé à la première… vous étiez près de la porte…
— Farceur ! j’en ai été bien heureux, d’être près de la porte… Et crois-tu, outre ce que tu viens de me montrer, que cela te rapportera quelque chose, cette bêtise que tu viens de faire ?
— Mais oui.
— Combien à peu près ?
— Une quinzaine de mille francs.
— Tu dis ?
— Je dis une quinzaine de mille francs.
— Et combien as-tu mis à faire cela ?
— Mais deux mois, à peu près.
— Ainsi, en deux mois, tu auras gagné les appointements de trois chefs de bureau pendant un an, gratifications comprises ?
— Réunissez vos trois chefs de bureau, et dites-leur d’en faire autant.
— Tiens, va-t’en ! j’ai peur qu’en t’entendant dire de pareilles choses, les plafonds ne te tombent sur la tête !
— À demain soir, alors ?
— Oui, à demain soir, si je n’ai rien de mieux à faire.
J’étais bien tranquille, M. Deviolaine n’aurait rien de mieux à faire, et on lui eût donné une année de ses appointements,