sait, sinon avec une intelligence remarquable, du moins avec une grande facilité d’assimilation.
La pauvre créature se retira du théâtre en 1830, après avoir lutté, tant qu’elle avait pu, contre cette impitoyable froideur du public, et ces cruels avertissements des comédiens qui poursuivent presque toujours les dernières années des artistes dramatiques.
Une fois, elle reparut avant de mourir, en 1835, dans Athalie, — à l’Opéra, je crois.
C’était quelque chose d’attristant, quelque chose qui rappelait ce vers de Pierre de Portugal :
Inès, vivante ou non, tu seras couronnée !
Hélas ! la pauvre Duchesnois fut couronnée plus qu’à moitié morte.
Elle avait un fils, bon et brave garçon, auquel, après la révolution de juillet, Bixio et moi avons attaché des épaulettes de sous-lieutenant sur les épaules, et qui s’est fait tuer, je crois, en Algérie.
La tragédie de Pierre de Portugal réussit ; elle obtint même un grand succès ; mais elle n’eut que quinze ou dix-huit représentations, et ne fît point d’argent.
Lassagne triomphait.
XC
Nous avons dit qu’après Pierre de Portugal devait venir l’École des Vieillards ; mais, entre la tragédie et la comédie, deux terribles drames se passaient, l’un à Madrid, l’autre à Paris.
À Madrid, on faisait un martyr ; à Paris, on exécutait un coupable.