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MÉMOIRES D’ALEX. DUMAS

« Le peuple français est un grand enfant qui ne demande pas mieux que d’avoir son tuteur. Soyez-le, pour qu’il ne tombe pas en de méchantes mains… »

Puis, page 61 :

« Rien ne résiste au patriotisme généreux qui a une grande illustration nobiliaire, une place éminente, une immense fortune, — triple condition que réunit Votre Altesse. Avec cela, elle n’a qu’à se baisser pour prendre le joyau qui est là, par terre, que plusieurs se disputent, et qu’aucun ne peut ramasser, faute d’avoir ce que vous avez par la grâce de Dieu. »

Puis, page 62 :

« Là, un prince qui verrait l’État en péril, ne se résignerait pas à se croiser les bras, afin que le char, si mal conduit, ne verse pas. Nous avons fait, de notre côté, tous nos efforts ; essayez du vôtre, et saisissons la roue sur le penchant du précipice. »

Enfin, page 68 :

« Tandis que nous déclinons, disait l’auteur de la lettre, le duc de Bordeaux, le duc de Chartres, et même le duc de Reichstadt grandissent… »

Des trois princes que venait de nommer Cauchois-Lemaire, qui grandissaient à cette époque, un seul survit.

Le duc de Reichstadt a disparu, en 1832, comme une ombre s’évanouit après le corps qui la produisait.

Le duc de Chartres a été retranché violemment de la société, en 1842, comme un obstacle matériel, par sa popularité, à ce qui devait s’accomplir en 1848.

Enfin, le duc de Bordeaux, que Béranger saluait au nom de son petit cousin germain le duc de Reichstadt, devait, deux ans avant la mort de celui-ci, aller le rejoindre dans l’exil.