« À ces causes, ouï le rapport de notre amé et féal chevalier, chancelier de France, sieur Dambray, commandant de nos ordres, nous avons ordonné et ordonnons ce qui suit… »
— Ah ! voyons ce qu’ordonne le roi, dit le lecteur.
« Art. Ier. La chambre des pairs et celle des députés des départements sont convoquées extraordinairement au lieu ordinaire de leurs séances.
« Art. II. Les pairs et les députés des départements, absents de Paris, s’y rendront aussitôt qu’ils auront connaissance de la présente proclamation.
» Donné au château des Tuileries, le 6 mars 1815, de notre règne le vingtième.
— Tiens ! dit le bourgeois, c’est drôle, on ne dit pas pourquoi l’on convoque les Chambres.
— Tiens ! dit le fonctionnaire public, on convoque les Chambres extraordinairement, et l’on n’indique pas le jour de la convocation. Diable ! il faut que la situation soit grave pour causer un pareil oubli.
— Ah ! disent-ils tous deux : Ordonnance ! lisons l’ordonnance, elle nous apprendra peut-être quelque chose.
« Sur le rapport de notre amé et féal chevalier, chancelier de France, sieur Dambray, commandeur de nos ordres, nous avons ordonné et ordonnons, déclaré et déclarons ce qui suit :
» Art. Ier. Napoléon Bonaparte est déclaré traître et rebelle, pour s’être introduit à main armée dans le département du Var. »
— Oh ! oh ! dit le bourgeois, qu’impriment-ils donc là ? Ils