Ce prince auguste
A le triple renom,
De héros, de juste,
De nous rendre un Bourbon.
Vive Guillaume !
Et ses guerriers vaillants !
De ce royaume,
Il sauva les enfants ;
Par sa victoire,
Il nous donne la paix,
Et compte sa gloire
Par ses nombreux bienfaits.
En vérité, il y a une certaine fierté à se dire que ces vers sont presque aussi mauvais que la prose du Journal des Débats et du Journal de Paris !
Maubreuil avait donc ses cinq ordres, bien en règle, dans sa poche. Avec cela, il pouvait agir, non pas contre Napoléon, — c’était trop chanceux, — mais contre la reine de Westphalie.
En effet, n’était-ce pas bien joué que de faire payer le prix de l’assassinat de Napoléon, et de ne pas l’assassiner ?
C’est ce que Maubreuil va essayer de faire.
D’abord, il s’associe un nommé d’Asies, qu’en vertu de ses pleins pouvoirs, il nomme commissaire royal.
Puis il se met à l’affût au coin de la rue du Mont-Blanc et de la rue Saint-Lazare.
La reine de Westphalie logeait à l’hôtel du cardinal Fesch.
Son départ était fixé au 18.
Les ordres sont signés du 16 et du 17.
Maubreuil était bien renseigné. Le 18, à trois heures du matin, la princesse Catherine de Wurtemberg, ex-reine de Westphalie, montait en voiture, et prenait la route d’Orléans.
La princesse Catherine était cousine de l’empereur de Russie, et voyageait avec un passe-port signé de lui et de l’empereur d’Autriche.