» Il y avait un codicille de testament par lequel tous les effets, ici, ont été laissés aux comtes Bertrand et Montholon, et à Marchand. C’est Montholon qui est le principal exécuteur. On ne connaît rien, ou on dit ne rien connaître du testament.
» Le temps que vous avez passé ici me fait croire que ce peu de détails aura quelque intérêt pour vous, et je ne fais pas des excuses, à cet égard, pour mon intrusion. Faites agréer mes compliments et ceux de milady Lowe à madame la baronne de Sturmer, et croyez-moi toujours
» H. Lowe, M. P.
» P.-S. — Bonaparte avait deviné lui-même la cause de sa maladie. Quelque temps avant sa mort, il a désiré que son
corps fût ouvert, afin, comme il a été dit par Bertrand et Montholon, de découvrir s’il y a quelque moyen de garantir
son fils de la maladie.
» Excusez mon griffonnage.
Remarquez-vous que nulle part, dans la lettre, le nom du mort n’est prononcé ? C’est seulement au post-scriptum qu’il sort de la plume de ce héraut de la mort.
Ne serait-ce pas que le geôlier aurait eu honte de prononcer le nom du captif ; le bourreau, remords de prononcer le nom du patient ?
Napoléon mort, les regards du monde, qui se partageaient entre Schönbrunn et Sainte-Hélène, se tournèrent uniquement vers Schönbrunn.