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MÉMOIRES D’ALEX. DUMAS

l’empereur, qui ont gâté les affaires originairement ici ; et les recommandations que l’on a reçues sont une preuve que l’autre a commencé à voir clair à la fin.

» Il y avait un codicille de testament par lequel tous les effets, ici, ont été laissés aux comtes Bertrand et Montholon, et à Marchand. C’est Montholon qui est le principal exécuteur. On ne connaît rien, ou on dit ne rien connaître du testament.

» Le temps que vous avez passé ici me fait croire que ce peu de détails aura quelque intérêt pour vous, et je ne fais pas des excuses, à cet égard, pour mon intrusion. Faites agréer mes compliments et ceux de milady Lowe à madame la baronne de Sturmer, et croyez-moi toujours

 » Votre très-fidèle et obéissant serviteur,
» H. Lowe, M. P.

» P.-S. — Bonaparte avait deviné lui-même la cause de sa maladie. Quelque temps avant sa mort, il a désiré que son corps fût ouvert, afin, comme il a été dit par Bertrand et Montholon, de découvrir s’il y a quelque moyen de garantir son fils de la maladie.
» Excusez mon griffonnage.

 » H. L. »

Remarquez-vous que nulle part, dans la lettre, le nom du mort n’est prononcé ? C’est seulement au post-scriptum qu’il sort de la plume de ce héraut de la mort.

Ne serait-ce pas que le geôlier aurait eu honte de prononcer le nom du captif ; le bourreau, remords de prononcer le nom du patient ?

Napoléon mort, les regards du monde, qui se partageaient entre Schönbrunn et Sainte-Hélène, se tournèrent uniquement vers Schönbrunn.