(Haut.) Monsieur va bien s’ennuyer en attendant ! s’il prenait un autre journal ?…
» l’homme-mouche. — Monsieur, je vous avouerai que je ne lis que celui-là
» l’inconnu, à part. — Diable ! que celui-là… Attention ! cet homme est suspect. (Haut.) Monsieur a bien raison : c’est le seul, l’unique qui pense bien… Seulement, je lui voudrais un peu plus d’énergie.
» l’homme-mouche, à part. — Ceci devient sérieux, très-sérieux !… (Haut.) Certainement, monsieur, je lui voudrais beaucoup plus d’énergie… Car entre nous, ça va mal, très-mal… n’est-ce pas ?
» l’inconnu. — Hum ! hum !
« l’homme-mouche, à part. — J’espère que c’est clair ! (Haut.) Parbleu ! je le crois bien ! ce M. de V***, entre nous, c’est un…
» l’inconnu, à part. — Plus de doute ! (Haut.) Comment donc ! et ce M. de C***, c’est un paresseux !
» l’homme-mouche, à pari. — Je ne puis décidément plus longtemps supporter un langage aussi opposé à la morale publique… (Haut.) Monsieur, je suis désolé, mais j’ai une triste fonction à remplir… à remplir envers vous, vu votre manière de penser…
» l’inconnu. — Eh bien, monsieur ?
» l’homme-mouche. — Eh bien, monsieur, je vous arrête !
» l’inconnu. — Monsieur, ne plaisantez pas avec des choses aussi sacrées ! Dans cet instant, je suis moi-même disposé à vous arrêter.
l’homme-mouche. — Comment ! m’arrêter ?… Monsieur, connaissez-vous ce signe respectable et respecté ? le connaissez-vous ?
» l’inconnu. — Quoi ! vous seriez ?… » l’homme-mouche. — Comme vous dites 1
» l’inconnu, montrant sa carte. — Le tour est charmant !…
» l’homme-mouche. Comment ! vous êtes aussi un m… ?
» l’inconnu. — Parole d’honneur… foi d’honnête homme !