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ce ne pouvait être qu’un gentilhomme, — un gentilhomme devait être incapable de cette bassesse de voler une lettre.

Porthos n’avait vu dans tout cela qu’un rendez-vous amoureux donné par une dame à un cavalier ou par un cavalier à une dame, et qu’était venue troubler la présence de d’Artagnan et de son cheval jaune.

Aramis avait dit que ces sortes de choses étaient mystérieuses, mieux valait ne les point approfondir.

Ils comprirent donc, sur les quelques mots échappés à d’Artagnan, de quelle affaire il était question, et comme ils pensèrent qu’après avoir rejoint son homme ou l’avoir perdu de vue, d’Artagnan finirait toujours par rentrer chez lui, ils continuèrent leur chemin.

Lorsqu’ils entrèrent dans la chambre de d’Artagnan, la chambre était vide ; le propriétaire, craignant les suites de la rencontre qui allait sans doute avoir lieu entre le jeune homme et l’inconnu, avait, par suite de l’exposition qu’il avait faite lui-même de son caractère, jugé qu’il était prudent de décamper.