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Un valet de chambre de confiance parut.

— Qu’un courrier monte à l’instant même à cheval, dit François, et porte cette lettre à M. le grand amiral, à Château-Thierry.


XXII

ON A DES NOUVELLES D’AURILLY.


Le lendemain de ce jour, le roi travaillait au Louvre avec le surintendant des finances, lorsqu’on vint le prévenir que M. de Joyeuse l’aîné venait d’arriver et l’attendait dans le grand cabinet d’audience, venant de Château-Thierry avec un message de M. le duc d’Anjou.

Le roi quitta précipitamment sa besogne et courut à la rencontre de cet ami si cher.

Bon nombre d’officiers et de courtisans garnissaient le cabinet ; la reine mère était venue ce soir-là, escortée de ses filles d’honneur, et ces demoiselles si fringantes étaient des soleils toujours escortés de satellites.

Le roi donna sa main à baiser à Joyeuse et promena un regard satisfait sur l’assemblée.

Dans l’angle de la porte d’entrée, à sa place ordinaire, se