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LES FRÈRES CORSES

roi de la montagne, auquel Lucien avait donné rendez-vous à neuf heures sonnantes.

En l’apercevant, nous nous levâmes tous deux.


VIII


— Vous n’êtes pas seul, monsieur Lucien ? dit le bandit.

— Ne vous inquiétez pas de cela, Orlandi ; monsieur est un ami à moi qui a entendu parler de vous et qui désirait vous faire visite. Je n’ai pas cru devoir lui refuser ce plaisir.

— Monsieur est le bienvenu à la campagne, dit le bandit en s’inclinant et en faisant ensuite quelques pas vers nous.

Je lui rendis son salut avec la plus ponctuelle politesse.

— Vous devez déjà être arrivés depuis quelque temps ? continua Orlandi.

— Oui, depuis vingt minutes.

— C’est cela : j’ai entendu la voix de Diamante qui hurlait au Mucchio, et déjà, depuis un quart d’heure, il est venu me rejoindre. C’est une bonne et fidèle bête, n’est-ce pas, monsieur Lucien ?

— Oui, c’est le mot, Orlandi, bonne et fidèle, reprit Lucien en caressant Diamante.