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LES FRÈRES CORSES

Nous allâmes rendre cette réponse à de Franchi.

Le même soir, je trouvai en rentrant chez moi les cartes de MM. de Châteaugrand et de Boissy.


XVI


Je m’étais présenté à huit heures du soir chez M. de Franchi, pour lui demander s’il n’avait pas quelque recommandation à me faire ; mais il m’avait prié d’attendre au lendemain, en me répondant d’un air étrange :

— La nuit porte conseil.

Le lendemain donc, au lieu d’aller le prendre à huit heures, ce qui nous donnait encore marge suffisante pour être au rendez-vous à neuf, j’étais chez Louis de Franchi à sept heures et demie.

Il était déjà dans son cabinet et écrivait.

Au bruit que je fis en ouvrant la porte, il se retourna.

Il était très-pâle.

— Pardon, me dit-il, j’achève d’écrire à ma mère ; asseyez-vous, prenez un journal, si les journaux sont arrivés ; tenez, la Presse par exemple, il y a un charmant feuilleton de M. Méry.

Je pris le journal indiqué et je m’assis, regardant avec étonnement l’opposition que faisait cette pâleur