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Aussi Monsieur brillait-il comme un soleil. — Page 401.

Le roi, qui venait de voir La Vallière, toute pâle, encore des événements de la veille, monter dans une calèche avec trois de ses compagnes, répondit à la reine qu’il n’avait point de préférence, et qu’il serait bien partout où elle serait.

La reine commanda alors que les piqueurs tournassent vers Apremont.

Les piqueurs partirent en avant.

Le roi monta à cheval. Il suivit pendant quelques minutes la voiture de la reine et de Madame en se tenant à la portière.

Le temps s’était à peu près éclairci ; cependant une espèce de voile poussiéreux, semblable à une gaze salie, s’étendait sur toute la surface du ciel ; le soleil faisait reluire des atomes micacés dans le périple de ses rayons.

La chaleur était étouffante.

Mais comme le roi ne paraissait pas faire attention à l’état du ciel, nul ne parut s’en inquiéter, et la promenade, selon l’ordre qui en avait été donné par la reine, marcha vers Apremont.

La troupe des courtisans était bruyante et joyeuse ; on voyait que chacun tendait à oublier et à faire oublier aux autres les aigres discussions de la veille.

Madame, surtout, était charmante.

En effet Madame voyait le roi à sa portière, et, comme elle ne supposait pas qu’il fût là pour la reine, elle espérait que son prince lui était revenu.

Mais, au bout d’un quart de lieue à peu près