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LE
MAITRE D’ARMES



— Ah ! pardieu ! voilà un miracle, me dit Grisier en me voyant paraître sur la porte de la salle d’armes où il était resté le dernier et tout seul.

En effet, je n’avais pas remis le pied au faubourg Montmartre, n° 4, depuis le soir où Alfred de Nerval nous avait raconté l’histoire de Pauline.

— J’espère, continua notre digne professeur avec sa sollicitude toute paternelle pour ses anciens écoliers, que ce n’est pas quelque mauvaise affaire qui vous amène ?

— Non, mon cher maître, et si je viens vous demander un service, lui répondis-je, il n’est pas du genre de ceux que vous m’avez parfois rendus en pareil cas.

— Vous savez que, pour quelque chose que ce soit, je suis tout à vous. Ainsi, parlez.

— Eh bien ! mon cher, il faut que vous me tiriez d’embarras.

— Si la chose est possible, elle est faite.

— Aussi je n’ai pas douté de vous.

— J’attends.

— Imaginez-vous que je viens de passer un traité avec mon libraire, et que je n’ai rien à lui donner.

— Diable !