— À moi ? et quelle influence voulez-vous que j’aie sur ce bandit ?
— Ne venez-vous pas de lui rendre un de ces services qui ne s’oublient point ?
— Et lequel ?
— Ne venez-vous pas de sauver la vie à Peppino ?
— Ah ! ah ! qui vous a dit cela ?
— Que vous importe ? Je le sais.
Le comte resta un instant muet et les sourcils froncés.
— Et si j’allais trouver Vampa, vous m’accompagneriez ?
— Si ma compagnie ne vous était pas trop désagréable.
— Eh bien ! soit ; le temps est beau, une promenade dans la campagne de Rome ne peut que nous faire du bien.
— Faut-il prendre des armes ?
— Pourquoi faire ?
— De l’argent ?
— C’est inutile. Où est l’homme qui a apporté ce billet ?
— Dans la rue.
— Il attend la réponse ?
— Oui.
— Il faut un peu savoir où nous allons ; je vais l’appeler.
— Inutile, il n’a pas voulu monter.
— Chez vous, peut-être ; mais, chez moi, il ne fera pas de difficultés.
Le comte alla à la fenêtre du cabinet qui donnait sur la rue, et siffla d’une certaine façon. L’homme au manteau se détacha de la muraille et s’avança jusqu’au milieu de la rue.
— Salite ! dit le comte, du ton dont il aurait donné un ordre à un domestique. Le messager obéit sans retard,