Le comte lut la lettre.
— Ah ! ah ! fit-il.
— Avez-vous pris connaissance du post-scriptum ?
— Oui, dit-il, je vois bien :
« Se alle sei della mattina le quattro mile piastre non sono nelle mie mani, alla sette il conte Alberto avia cessato de vivere.
— Que dites-vous de cela ? demanda Franz.
— Avez-vous la somme qu’on vous a demandée ?
— Oui, moins huit cents piastres.
Le comte alla à son secrétaire, l’ouvrit, et faisant glisser un tiroir plein d’or :
— J’espère, dit-il à Franz, que vous ne me ferez pas l’injure de vous adresser à un autre qu’à moi ?
— Vous voyez, au contraire, que je suis venu droit à vous, dit Franz.
— Et je vous en remercie ; prenez. Et il fit signe à Franz de puiser dans le tiroir.
— Est-il bien nécessaire d’envoyer cette somme à Luigi Vampa ? demanda le jeune homme en regardant à son tour fixement le comte.
— Dame ! fit-il, jugez-en vous-même, le post-scriptum est précis.
— Il me semble que si vous vous donniez la peine de chercher, vous trouveriez quelque moyen qui simplifierait beaucoup la négociation, dit Franz.
— Et lequel ? demanda le comte étonné.
— Par exemple, si nous allions trouver Luigi Vampa ensemble, je suis sûr qu’il ne nous refuserait pas la liberté d’Albert.