pour lui d’y assister cachés parmi les serviteurs de la maison. Cette permission lui fut accordée.
Ce bal était surtout donné par le comte pour faire plaisir à sa fille Carmela, qu’il adorait.
Carmela était juste de l’âge et de la taille de Teresa, et Teresa était au moins aussi belle que Carmela.
Le soir du bal, Teresa mit sa plus belle toilette, ses plus riches aiguilles, ses plus brillantes verroteries. Elle avait le costume des femmes de Frascati.
Luigi avait l’habit si pittoresque du paysan romain les jours de fête.
Tous deux se mêlèrent, comme on l’avait permis, aux serviteurs et aux paysans.
La fête était magnifique. Non seulement la villa était ardemment illuminée, mais des milliers de lanternes de couleur étaient suspendues aux arbres du jardin. Aussi bientôt le palais eut-il débordé sur les terrasses et les terrasses dans les allées.
À chaque carrefour il y avait un orchestre, des buffets et des rafraîchissements ; les promeneurs s’arrêtaient, des quadrilles se formaient et l’on dansait là où il plaisait de danser.
Carmela était vêtue en femme de Sonino. Elle avait son bonnet tout brodé de perles, les aiguilles de ses cheveux étaient d’or et de diamants, sa ceinture était de soie turque à grandes fleurs brochées, son surtout et son jupon étaient de cachemire, son tablier était de mousseline des Indes ; les boutons de son corset étaient autant de pierreries.
Deux autres de ses compagnes étaient vêtues, l’une en femme de Nettuno, l’autre en femme de la Riccia.
Quatre jeunes gens des plus riches et des plus nobles familles de Rome les accompagnaient avec cette liberté