— Je n’ai pas dit, fit le matelot, que le propriétaire de ce yacht fût un contrebandier.
— Non ; mais Gaetano l’a dit, ce me semble.
— Gaetano avait vu l’équipage de loin, mais il n’avait encore parlé à personne.
— Mais si cet homme n’est pas un chef de contrebandiers, quel est-il donc ?
— Un riche seigneur qui voyage pour son plaisir.
Allons, pensa Franz, le personnage n’en est que plus mystérieux, puisque les versions sont différentes.
— Et comment s’appelle-t-il ?
— Lorsqu’on le lui demande, il répond qu’il se nomme Simbad le marin. Mais je doute que ce soit son véritable nom.
— Simbad le marin ?
— Oui.
— Et où habite ce seigneur ?
— Sur la mer.
— De quel pays est-il ?
— Je ne sais pas.
— L’avez-vous vu ?
— Quelquefois.
— Quel homme est-ce ?
— Votre Excellence en jugera elle-même.
— Et où va-t-il me recevoir ?
— Sans doute dans ce palais souterrain dont vous a parlé Gaetano.
— Et vous n’avez jamais eu la curiosité, quand vous avez relâché ici et que vous avez trouvé l’île déserte, de chercher à pénétrer dans ce palais enchanté ?
— Oh ! si fait, Excellence, reprit le matelot, et plus d’une fois même ; mais toujours nos recherches ont été inutiles. Nous avons fouillé la grotte de tous côtés et