Page:Dumas - Le Comte de Monte-Cristo (1889) Tome 1.djvu/228

Cette page a été validée par deux contributeurs.

— Et quand pourrai-je voir tout cela ? demanda Dantès.

— Quand vous voudrez, répondit Faria.

— Oh ! tout de suite ! s’écria le jeune homme.

— Suivez-moi donc, dit l’abbé.

Et il rentra dans le corridor souterrain où il disparut ; Dantès le suivit.



XVII

LA CHAMBRE DE L’ABBÉ.

Après avoir passé en se courbant, mais cependant avec assez de facilité, par le passage souterrain, Dantès arriva à l’extrémité opposée du corridor qui donnait dans la chambre de l’abbé. Là, le passage se rétrécissait et offrait à peine l’espace suffisant pour qu’un homme pût se glisser en rampant. La chambre de l’abbé était dallée ; c’était en soulevant une de ces dalles placée dans le coin le plus obscur qu’il avait commencé la laborieuse opération dont Dantès avait vu la fin.

À peine entré et debout, le jeune homme examina cette chambre avec grande attention. Au premier aspect elle ne présentait rien de particulier.

— Bon, dit l’abbé, il n’est que midi un quart, et nous avons encore quelques heures devant nous.

Dantès regarda autour de lui, cherchant à quelle horloge l’abbé avait pu lire l’heure d’une façon si précise.

— Regardez ce rayon du jour qui vient par ma fenêtre, dit l’abbé, et regardez sur le mur les lignes que j’ai tracées. Grâce à ces lignes, qui sont combinées avec