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Le collier de la Reine

XII,

MONSIEUR DE CHARNY.

Aussitôt que le roi eut disparu, tout ce qu’il y avait dans la salle de princes et de princesses vint se grouper autour de la reine.

Un signe du bailli de Suffren avait ordonné à son neveu de l’attendre ; et, après un salut indiquant l’obéissance, il était resté dans le groupe où nous l’avons vu. La reine, qui avait échangé avec Andrée plusieurs coups d’œil significatifs, ne perdait presque plus de vue le jeune homme, et chaque fois qu’elle le regardait, elle se disait :

— C’est lui, à n’en pas douter.

Ce à quoi mademoiselle de Taverney répondait par une pantomime qui ne devait laisser aucun doute à la reine, attendu qu’elle signifiait :

— Oh 1 mon Dieu 1 oui, madame ; c’est lui, c’est bien loi’l Philippe, nous l’avons déjà dit, voyait cette préoccupation de laTeino : il la voyait et il en sentait sinon la cause, du moins le sens vague.

Jamais celui qui aime ne s’abuse sur l’impression de ceux qu’il aime.

Il devinait donc que la reine venait d’être frappée par quelque événement singulier, mystérieux, inconnu à tout le monde, excepté à elle et à Andrée. En effet, la reine avait- perdu contenance et cherché un refuge derrière son évt’ntail, elle qui d’habitude faisait baisser les yeux à tout le monde. Tandisque le jeune homme sedemandaità quoi aboutirait cette préooup ?»tion do Sa Majesté, tandis qu’il cherctwii à