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der. Il engagea sa parole d’honneur que, le lendemain, Tom quitterait le logement, et, pour rassurer les locataires qui demandaient que l’expropriation se fît à l’heure même, déclarant que, s’il y avait retard, ils ne coucheraient pas chez eux, il descendit dans la cour, fit, bon gré mal gré, entrer Tom dans une niche à chien, tourna l’ouverture contre une muraille, et chargea la niche de pavés.

Cette promesse, qui venait de recevoir un commencement d’exécution si éclatant, parut suffisante aux plaignants ; la petite fille de la portière essuya ses larmes, la marquise s’en tint à sa troisième attaque de nerfs, et le marié déclara magnanimement qu’à défaut de baba, il mangerait de la brioche. Chacun rentra chez soi, et, deux heures après, la tranquillité se trouva parfaitement rétablie.

Quant à Tom, il essaya d’abord, comme Encelade, de se débarrasser de la montagne qui pesait sur lui ; mais, voyant qu’il ne pouvait y réussir, il fit un trou au mur ; et passa dans le jardin de la maison voisine.


VIII

Comment Tom démit le poignet à un garde municipal, et d’où venait la frayeur que lui inspirait cette respectable milice.


Le locataire du rez-de-chaussée du no 111 ne fut pas médiocrement surpris, de voir, le lendemain matin, un