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planche peinte en blanc, avec des caractères français. Ces caractères français présentent deux lignes dont voici le texte :

GROTTE DE SÉJAN
CONDUISANT À L’ÉCUEIL DE VIRGILE

Ceci est une affaire entre l’autorité et nous.

Comment, dans Naples, la ville des savants, les savants ne sont-ils pas assez sachants pour savoir que cette grotte est tout simplement celle qu’a fait percer Lucullus pour aller d’un côté à l’autre de la montagne, de sa villa du Pausilippe à son île de Nisida, et que Séjan, le ministre de Tibère et son gendre de la main gauche, n’a jamais rien eu à faire avec ce tunnel percé par la main magnifique du vainqueur de Mithridate ?

Voilà pour la première ligne : Grotte de Séjan.

CONDUISANT À L’ÉCUEIL DE VIRGILE

L’artiste en calligraphie qui a orné la planche de ces magnifiques majuscules a traduit scuola par écueil ; libre à lui ; mais, encore une fois, j’en appelle à l’autorité : on vous promet l’écueil de Virgile, vous croyez que vous allez voir un rocher où l’auteur de l’Énéide a fait naufrage, soit au retour du voyage de Brindes, soit au retour du voyage d’Athènes, et l’on vous montre un de ces bancs circulaires auxquels les anciens donnaient le nom d’écoles, parce que trois ou quatre bavards qu’on appelait des philosophes y étaient écoutés par une douzaine de niais que l’on appelait des disciples.