le bordeaux-laffitte, parlons un peu de nos petites affaires. Que s’est-il passé depuis que j’ai quitté le bâtiment ?
— Eh bien, capitaine, ils ont nommé Policar à votre place.
— Voyez-vous !
— Puis ils ont décidé de faire voile pour Philadelphie, au lieu de revenir directement à Marseille, et d’y vendre la moitié de la cargaison.
— Je m’en doutais.
— De sorte qu’ils l’ont vendue, et, depuis trois jours, ils en mangent ce qu’ils ne peuvent pas boire, et ils en boivent ce qu’ils ne peuvent pas manger.
— Oui, oui, répondit le capitaine, je les ai vus à l’œuvre.
— Voilà tout, capitaine.
— Bagasse ! mais il me semble que c’est bien assez. Et quand doivent-ils partir ?
— Demain.
— Demain ? Oh ! oh ! il était un peu temps que je revinsse ! Écoute, Double Bouche, mon ami, tu aimes la bonne soupe ?
— Oui, capitaine.
— Le bon bœuf ?
— Encore.
— La bonne volaille ?
— Toujours.
— Et le bon bordeaux-laffitte ?
— À mort !
— Eh bien, Double-Bouche mon ami, je te nomme