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ans qu’il ne s’était couché à pareille heure, et il n’avait jamais, nous assura-t-il, passé une soirée si agréable.

Je renvoyai tous les honneurs du compliment à Jadin, qui, enchanté de trouver une occasion de parler français, avait été flamboyant d’esprit.

Le lendemain, à six heures du matin, le gouverneur ouvrit la porte de ma chambre ; il était désolé : une affaire inattendue le retenait impitoyablement dans le siège de son gouvernement, et il ne pouvait nous accompagner a Vulcano. En échange, il mettait sa barque et ses quatre rameurs à notre disposition. De plus, il nous apportait une lettre pour les fils du général Nunziante, qui exploitent les mines de soufre de Vulcano. L’île tout entière est affermée à leur père.

Nous acceptâmes la barque et la lettre ; nous nous engageâmes à être de retour à quatre heures ; et, après avoir pris une légère collation que le frère cuisinier avait eu le soin de nous tenir prête, nous descendîmes vers le port, accompagnés de notre gouverneur, et entourés, comme on le comprend bien, du respect et de la vénération de tous les Lipariotes.


EXCURSION AUX ÎLES ÉOLIENNES.

VULCANO.

Un détroit, large de trois milles à peine, sépare Lipari de Vulcano. Nous fîmes ce trajet, grâce à l’habileté de nos rameurs, en moins de quarante minutes.

Vulcano, la Vulcania antique, est l’île dont Virgile fait la