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PHILOSOPHIE CHIMIQUE.

tent une bizarrerie dont je ne connais nul autre exemple. Le latin et l’allemand sont continuellement entremêlés dans tout le cours d’un gros in-4o. Ce n’est même pas une alternance de phrases homogènes écrites chacune dans l’une de ces langues ; mais dans la même phrase se succèdent sans ordre des mots allemands et latins, latins et allemands. Vous lisez une préposition allemande ; le nom qui la suit est latin, et se trouve au cas où l’eût régi la préposition latine ; le sujet du verbe appartient à une langue, le verbe appartient à une autre. C’est un mélange, une confusion, dont on ne peut se faire l’idée que quand on l’a sous les yeux, que quand on essaye de le traduire.

S’agit-il, par exemple, de vous décrire l’action de l’acide sulfurique sur le sel marin et les caractères du sulfate de soude qui en résulte, Stahl vous dit :

Ex hujus deinde remanentiâ, seu capite mortuo, woraus der spiritus salis getrieben worden, bleibt ein novum concretum salinum Zurücke, compositmuum ex alcali salis et acido vitrioli… id est sal mirabile Glauberi, welches eine brüchige, fragilem et friabilem mollem consistentiam hat, aquam abundantem, feucht, daher es im Feuer ebullirt wie Alaun.

Outre l’édition et le commentaire de la Physica subterranea, nous avons de Stahl plusieurs ouvrages,