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PHILOSOPHIE CHIMIQUE.

doués d’une science et d’une érudition très-vastes, se livraient avec ardeur à la recherche des applications de la Chimie à la Médecine. Si, par l’introduction de nouveaux médicaments chimiques, ils ont rendu à cette dernière science des services incontestables, d’un autre côté, il faut convenir que, par leur promptitude à accueillir les médicaments nouveaux, par leur répugnances à faire usage des médicaments connus, par leur dédain des leçons des anciens auteurs, leur système a fait souvent du mal.

Enfin, à côté de ces divers chimistes ou prétendus chimistes, se montrent des hommes qui, pénétrés de la nécessité de s’éclairer avant tout par les lumières de l’expérience, se distinguent complétement des deux classes précédentes. Tels sont Cassius, qui a donné son nom au précipité pourpre que vous connaissez, et Libavius, dont vous connaissez aussi la liqueur fumante, et dont l’Alchimia est un fort bon ouvrage pour ces temps-la. Tel est encore Glauber, à qui l’on doit des découvertes variées, mais qui, dans ses écrits, très-remarquables du reste, se laisse aller à un ton d’emphase dont vous retrouverez une teinte dans la dénomination de sel admirable, qu’il donnait au sulfate de soude.

Dans la même catégorie, nous devons placer, à juste titre, Agricole, auteur du premier ouvrage de métallurgie que l’on connaisse. Alchimiste dans