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ACTION CHIMIQUE.

qu’un ensemble de suppositions dont la preuve nous manque. Ce sont des vues ingénieuses, il est vrai, mais tout à fait hypothétiques. Que faudrait-il donc pour les asseoir sur des bases solides et assurées ? Recourir au moyen que nous avons conseillé tant de fois, trouver une balance pour les phénomènes électrochimiques, avoir un procédé qui permit d’en mesurer les effets. Tant qu’on se borne à une étude générale des phénomènes, sans y introduire de mesures précises, les théories de ce genre sont peu discutables. Dans les sciences physiques, les conditions numériques sont la meilleure, sont la seule vraie pierre de touche des théories.

Est-il facile d’obtenir de semblables données dans les phénomènes dont il s’agit ? Une telle entreprise paraissait d’abord entourée de difficultés prodigieuses ; mais elle est devenue très-abordable sous un certain rapport depuis quelque temps. Il était réservé au digne successeur, à l’élève de Davy, de frayer un chemin dans cette direction ; aussi M. Faraday a-t-il déjà obtenu les résultats les plus remarquables.

Quand on songe à la manière d’attaquer les questions électrochimiques par des expériences propres à fournir des données numériques, le premier côté sous lequel elles se présentent consiste à chercher à évaluer la quantité d’électricité développée par