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PHILOSOPHIE CHIMIQUE.

l’emploi des vases de verre, et recourut à des vases d’agate. Mais dans ceux-ci le courant électrique trouvait encore des matériaux à décomposer ; si bien que Davy reconnut la nécessité de faire usage de vases métalliques, et parmi eux il choisit de préférence les vases d’or, comme étant les moins attaquables.

Le vase ne pouvait plus céder aucune substance décomposable. Cependant, et malgré les soins convenables pour opérer sur de l’eau bien exempte de matières organiques, il se formait encore un acide auprès du fil positif, encore une base près du fil négatif biais, en ce cas, l’acide était de l’acide azotique, la base était de l’ammoniaque. Ces deux corps renfermant les éléments de l’eau et de l’air, leur production étant constante et leur quantité extrêmement faible, il comprit que l’eau elle-même et l’air dissous dans l’eau avaient dû contribuer ensemble à leur formation. Dès lors tout était expliqué, tout était éclairci. Les phénomènes accidentels qui accompagnaient la décomposition de l’eau étaient dévoilés et définis ; le fait principal, sa conversion en oxygène et hydrogène, était établi et mis hors de toute atteinte. Admirable effet du génie, dont le propre consiste presque toujours à purifier les résultats généraux des accidents qui les troublent.

Davy, comparé à ses contemporains, nous en offre