Page:Dumas - Leçons sur la philosophie chimique, 1878.djvu/430

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
426
PHILOSOPHIE CHIMIQUE.

chercher les substances qui se rapprochent le plus de celles que l’on veut dissoudre. Avez-vous des métaux à dissoudre, pour cela, prenez d’autres métaux : le mercure, par exemple, conviendra le plus souvent. Sont-ce des corps très-oxydés, recourez, en général, aux dissolvants très-oxydés ; des corps très-hydrogénés, ce sont ordinairement des dissolvants très-hydrogénés que vous devrez choisir. Une huile dissout facilement une graisse, une résine : eh bien, consultez la composition de ces corps, elle est toute semblable.

D’où l’on voit aisément que l’affinité de Barchusen se rapportait surtout à la force de dissolution, qui jouit en effet de la propriété d’unir des corps qui se ressemblent, et de les unir souvent d’une manière presque inextricable.

Bref, et pour résumer, une seule attraction moléculaire pourrait fort bien suffire pour expliquer les variations que l’on observe dans les faits, puisqu’elle s’exercerait sur des particules, tantôt identiques, tantôt analogues, tantôt dissemblables. Si la forme des particules doit être prise en considération, leur action réciproque devrait varier dans le même sens que la dissemblance des particules, et c’est aussi ce qui a lieu. Laissons à l’expérience ultérieure le soin de préciser la nature de cette force, et de déterminer les lois de ses effets divers, si ces vues, qu’on