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RAYMOND LULLE.

feste déjà dans le cours du siècle qui a suivi la mort du martyr.

Que le chimiste et le théologien soient un seul et même personnage, c’est ce qui paraît bien probable, quand on compare l’Ars magna, traité de Philosophie qui serait du martyr, et le Testamentum, qui appartiendrait au chimiste. On y trouve le même style et le même emploi des figures symboliques, qu’on n’aperçoit plus dans le Novum Testamentum, ni dans les ouvrages analogues, de fabrication moderne et faussement attribués à Raymond Lulle.

Après lui, l’histoire de la Chimie nous offre une assez longue lacune. On ne rencontre plus de chimistes proprement dits, mais seulement des alchimistes de mauvaise nature, dont les écrits sont tout à fait inintelligibles. Parmi les chercheurs de pierre qui se montrent alors, apparaît au premier rang, au moins pour la date, car c’est presque un contemporain de Lulle, l’auteur du Roman de la Rose, roman qui renferme lui-même un chapitre destiné a la description du grand œuvre. Après avoir terminé le Roman de la Rose, Jean de Meun a composé encore plusieurs poëmes, ayant pour objet l’exposition des procédés convenables la formation de la pierre philosophale.

On trouve ensuite Nicolas Flamel, qui s’est acquis une certaine célébrité. On prétend qu’il trouva la