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AFFINITÉ.

Les deux sels et les deux acides libres vont rester en présence tant qu’il n’interviendra aucune circonstance capable d’en troubler l’équilibre. Mais supposez qu’une cause quelconque éloigne l’un des quatre corps, l’équilibre sera dérangé, puis rétabli par une nouvelle réaction, et la décomposition marchera de proche en proche. Ainsi, que l’on chauffe le mélange, le plus volatil des corps réunis se dégagera le premier : ce sera l’acide azotique. Or, cet acide étant séparé, l’influence de l’acide sulfurique ne se trouvera plus contre-balancée ; elle déterminera la production d’une nouvelle quantité de sulfate de potasse et d’acide azotique libre. Celui-ci, se volatilisant encore, permettra à l’acide sulfurique de continuer à agir de la même manière, et, toutes les portions d’acide azotique étant successivement éliminées, bientôt il ne restera plus autre chose que du sulfate de potasse et l’excès d’acide sulfurique : si l’on en a pris un excès.

En mettant la potasse en rapport avec une dissolution de sulfate d’ammoniaque, il se passera des phénomènes tout semblables. D’abord production d’ammoniaque libre et de sulfate de potasse, qui resteront en dissolution avec le reste de la potasse et la portion de sulfate d’ammoniaque non décomposée. Portera-t-on ensuite la liqueur à l’ébullition, l’ammoniaque libre se dégagera : l’influence de la